par Jean-Marc Warszawski : http://www.musicologie.org/
L'Office des Ténèbres
Les solennités de Pâques sont un des moments essentiels de la liturgie catholique. Elles commémorent la mort du Christ, sa mise au tombeau, sa descente en Enfer et sa résurrection. Jusqu'au IVe siècle, Pâques rythme l'année liturgique avant d'être remplacé par Noël, la naissance du Christ, plus en phase avec les logiques humaines.
Les offices des ténèbres font partie des offices de lecture, les heures canoniales qui, sur fond de tradition hébraïque, permettent de lire ou cantiller les 150 psaumes et cantiques des Testaments dans la semaine. Ce sont des offices sans sacrements.
Fixés au VIIIe siècle, les offices des ténèbres prennent place à l'apogée des célébrations de Pâques, c'est à dire aux trois derniers jours de la Semaine sainte, le Triduum Sacrum, en réunissant les Matines (la fin de la nuit) et les Laudes (le début du jour), d'où le nom d'Office des ténèbres.
A l'origine, selon une organisation, en trois nocturnes de chacune trois leçons, c'est à dire en trois parties comprenant chacune trois lectures, on y lisait chaque jour en première partie les lamentations de Jérémie, en seconde, saint Augustin et en troisième saint Paul. Mais ce sont surtout les dramatiques Lamentations de Jérémie (Ancien Testament), écrites peu après la destruction de Jérusalem vers 587 qui ont marqué cet office. Les Ténèbres ont jouit d'une grande popularité et perdurent dans certaines églises orientales, luthériennes ou anglicanes.
Au centre de la dramaturgie est un chandelier triangulaire à quinze bougies qu'on éteint progressivement après chacun des psaumes. Les cierges représentent les onze apôtres fidèles, les trois Marie et le Christ. Le dernier cierge au sommet du chandelier symbolise le Christ. Après le 14e psaume, on le cache derrière l'autel ou dans une lanterne fermée pour évoquer les ténèbres de la crucifiction. On chante le Misere, et le public fait du vacarme (en frappant le sol avec les missels par exemple, ou des bâtons) pour simuler le tremblement de terre évoqué dans le Testament, mais aussi pour chasser les démons, selon les rites. On ramène le cierge caché, symbolisant ainsi la résurrection.
A partir de la renaissance, les Offices des ténèbres deviennent des spectacles prisés, pour lesquels les compositeurs produisent des oeuvres dramatiques avec les Leçons des ténèbres mais encore Les lamentations de Jémémie. En France, l'apogée se situe sous l'ancien Régime. Les Offices des Ténèbres sont alors un spectacle prisé.
Les offices des ténèbres font partie des offices de lecture, les heures canoniales qui, sur fond de tradition hébraïque, permettent de lire ou cantiller les 150 psaumes et cantiques des Testaments dans la semaine. Ce sont des offices sans sacrements.
Fixés au VIIIe siècle, les offices des ténèbres prennent place à l'apogée des célébrations de Pâques, c'est à dire aux trois derniers jours de la Semaine sainte, le Triduum Sacrum, en réunissant les Matines (la fin de la nuit) et les Laudes (le début du jour), d'où le nom d'Office des ténèbres.
A l'origine, selon une organisation, en trois nocturnes de chacune trois leçons, c'est à dire en trois parties comprenant chacune trois lectures, on y lisait chaque jour en première partie les lamentations de Jérémie, en seconde, saint Augustin et en troisième saint Paul. Mais ce sont surtout les dramatiques Lamentations de Jérémie (Ancien Testament), écrites peu après la destruction de Jérusalem vers 587 qui ont marqué cet office. Les Ténèbres ont jouit d'une grande popularité et perdurent dans certaines églises orientales, luthériennes ou anglicanes.
Au centre de la dramaturgie est un chandelier triangulaire à quinze bougies qu'on éteint progressivement après chacun des psaumes. Les cierges représentent les onze apôtres fidèles, les trois Marie et le Christ. Le dernier cierge au sommet du chandelier symbolise le Christ. Après le 14e psaume, on le cache derrière l'autel ou dans une lanterne fermée pour évoquer les ténèbres de la crucifiction. On chante le Misere, et le public fait du vacarme (en frappant le sol avec les missels par exemple, ou des bâtons) pour simuler le tremblement de terre évoqué dans le Testament, mais aussi pour chasser les démons, selon les rites. On ramène le cierge caché, symbolisant ainsi la résurrection.
A partir de la renaissance, les Offices des ténèbres deviennent des spectacles prisés, pour lesquels les compositeurs produisent des oeuvres dramatiques avec les Leçons des ténèbres mais encore Les lamentations de Jémémie. En France, l'apogée se situe sous l'ancien Régime. Les Offices des Ténèbres sont alors un spectacle prisé.
Discographie
Le jeu de Daniel
Lamentations de Jérémie
The Clerkes of Oxford - David Wulstan, dir
Gesualdo (1561-1613)
Repons de la Semaine sainte
Benedictus - Miserere
A Sei Voce
Gesualdo (1561-1613)
Tenebrae
The Hilliard Ensemble
Gesualdo
Repons du Vendredi Saint
A Sei Voci
François Couperin (1668 - 1733)
Leçons de ténèbres
Les Arts Florissants
1 commentaire:
You'll probably have seen the communiqué on the fssp website about the Novena for the faithful in China, 16-24 May 2008. It would be an excellent thing to encourage.
http://www.fssp.org/en/infos.htm
God bless!
Thomas
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